Mon fauteuil, ce bolide capricieux
Être en fauteuil roulant électrique, c’est un peu comme avoir une voiture… sauf que personne ne te laisse faire des drifts avec. Il faut l’entretenir, le chouchouter, faire des révisions régulières. Et parfois, il lui prend l’envie soudaine de faire clac ou crac sans prévenir. Cette semaine, c’était le grand retour de : la vis qui se fait la malle.
Heureusement, hier, mon super revendeur de fauteuil est venu chez moi pour régler ça. Une vis récalcitrante, deux tours de tournevis, trois blagues plus tard, et hop, c’était reparti. Rien de très impressionnant niveau mécanique, mais mon fidèle destrier roule désormais droit comme un I et sans grincement de protestation.
Mais au-delà de la réparation express, c’est surtout la rencontre humaine qui m’a marqué. Parce qu’on a parlé longtemps de la nouvelle loi sur les fauteuils soit disant remboursés à 100 % qui va venir compliquer la vie de tout le monde en fait, du prix hallucinant des pièces détachées (Et non, une roue ne devrait pas coûter le prix d’un scooter), et de tout ce que le handicap t’oblige parfois à traverser. Et là, au milieu de cette conversation sérieuse, il y avait de la bienveillance. De la vraie. Ce genre de gentillesse qui fait du bien, qui te fait dire : « OK, c’est pas toujours simple, mais on croise quand même des gens formidables. »
Comme quoi, même une vis capricieuse peut mener à de belles discussions.