Ici, j’ai décidé de me lancer un défi :
Écrire une histoire en plusieurs parties que vous pourrez suivre mois par mois sur l’année.
Évidemment, plus vous serez nombreux à vous abonner pour suivre cette histoire, plus cela me motivera.
Alors, merci d’avance.
Chapitre 7 – Les mots entre les lignes
Le samedi soir, Clarytown ne dormait jamais tout à fait. Ce n’était pas une ville ayant l’habitude de s’agiter, de crier ou de courir, c’était plutôt une ville qui aimait murmurer. Une ville qui respirait doucement, au rythme de ses ruelles pavées, de ses rideaux à moitié tirés, de ses réverbères qui dessinaient des halos sur les trottoirs.
Ce soir-là, la lumière était dorée, tamisée par les premières feuilles de l’automne qui voletaient dans les courants d’air tièdes. Les volets étaient entrouverts, les chats s’étiraient sur les rebords de fenêtres, et l’on entendait, à travers les murs, des rires feutrés, une vieille chanson à la radio, ou le sifflement d’une bouilloire...
Chapitre 6 – Sous la glycine
Le lundi matin, le Bean & Bloom était presque vide. Clyde rangeait tranquillement les chaises en terrasse pendant que Murphy dormait en boule sur le fauteuil réservé aux habitués. Alice était assise à la table près de la baie vitrée, son carnet ouvert, mais elle n’écrivait pas. Le crayon tournait entre ses doigts, sans but…
Chapitre 5 – Le carnet noir
Le médaillon ne quittait plus la poche d’Alice.
Elle le gardait avec elle comme un talisman, un objet venu d’un autre monde, ou plutôt, d’une autre époque. Depuis que sa mère lui avait confié cette boîte en bois, une question la taraudait : Pourquoi maintenant ?
Chapitre 4 – Secrets sous le vieux chêne
Le dimanche matin, le soleil filtrant à travers les rideaux déclinait déjà les promesses d’une journée douce, comme une invitation à la lenteur. Alice était assise sur la vieille balançoire du jardin, celle que son père lui avait offerte quand elle était encore petite, avant de disparaitre de sa vie, un cadeau fragile et précieux que sa mère, Élise, avait soigneusement réparé après des années d’oubli.
Murphy trottinait autour d’elle, flairant les herbes folles. Camille, fidèle à son habitude, arriva en courant, une pile de bandes dessinées sous le bras…
Chapitre 3 – La tarte aux pommes et autres catastrophes
La journée avait mal commencé pour Alice. Non seulement son rendez-vous surprise avec Mademoiselle Lemaurie avait semé une graine d’inquiétude, mais en plus, sa meilleure amie et voisine, Camille, était arrivée en trombe au café à peine une demi-heure plus tard, les yeux pétillants d’un mélange de malice et d’excitation.
— Alice ! Tu ne devineras jamais ce que j’ai entendu en passant devant la boulangerie de Mme Dupont.
Alice, encore un peu ailleurs, laissa tomber la cuillère dans sa tasse de tisane.
— Je sens que ça va être une histoire compliquée.
Chapitre 2 – Mademoiselle Lemaurie
Il était huit heures du matin quand la vie d’Alice bascula.
Ce qui, à Clarytown, voulait dire : une demi-heure après l’ouverture du café, juste après le deuxième muffin et avant que Murphy n’abandonne l’idée de mendier auprès de Clyde.
— Tu as un rendez-vous à neuf heures, lança Clyde, en tenant un courrier ouvert dans sa main.
— Un quoi ?
— Une dame de l’Aide Sociale à l’Enfance. Mademoiselle Lemaurie.
Alice releva les yeux de son carnet…
Chapitre 1 – Bienvenue à Clarytown
Clarytown, était le genre de ville qu’on imagine dans un roman qu’on relit l’hiver, emmitouflé sous une couverture. Nichée entre deux collines, entourée de forêts aux arbres anciens, et bordée par une rivière paresseuse qui clapote doucement contre les pierres. L’automne, ici, n’était pas seulement une saison : c’était un état d’âme…