Chapitre 7 – Les mots entre les lignes
Le samedi soir, Clarytown ne dormait jamais tout à fait. Ce n’était pas une ville ayant l’habitude de s’agiter, de crier ou de courir, c’était plutôt une ville qui aimait murmurer. Une ville qui respirait doucement, au rythme de ses ruelles pavées, de ses rideaux à moitié tirés, de ses réverbères qui dessinaient des halos sur les trottoirs.
Ce soir-là, la lumière était dorée, tamisée par les premières feuilles de l’automne qui voletaient dans les courants d’air tièdes. Les volets étaient entrouverts, les chats s’étiraient sur les rebords de fenêtres, et l’on entendait, à travers les murs, des rires feutrés, une vieille chanson à la radio, ou le sifflement d’une bouilloire...
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