🍂 Chronique d’automne en fauteuil 🍂

Spasticité, mon amie fidèle

Et voilà, c’est officiel, l’automne est de retour, avec ses jolies couleurs et… ses contractures surprises. Dès que la température baisse, mes jambes se lancent dans une chorégraphie contemporaine totalement improvisée. Pas de musique, pas de public, juste moi coincée dans mon fauteuil à subir ce ballet dont je n’ai jamais demandé la première loge. Sans compter depuis l’an dernier, les douleurs lombaires en plus dès qu’il fait trop froid. Car, oui, ça ne serait pas drôle d’être assise toute la journée et de pouvoir garder le dos bien souple et détendu.

La guerre du manteau

Ah, le manteau d’hiver. Cet ennemi juré qu’il faut enfiler, enlever, ré-enfiler… dix fois par jour.

Résultat : je finis engoncée comme un bibendum compressé, coincée dans mon fauteuil et fatiguée rien qu’à l’idée de l’épreuve suivante. Le sport, finalement, ce n’est pas à la salle, c’est dans mon entrée !

Les pieds glaçons

Autre cadeau de l’automne : mes pieds, qui deviennent de véritables glaçons à cause de ma mauvaise circulation. Pas besoin de congélateur, je suis équipée naturellement.

Les petits bonheurs qui réchauffent

Heureusement, l’automne n’apporte pas que des galères. Il y a aussi les pulls doudous, les thés brûlants avec du miel et des biscuits, et ma petite bouillotte aux graines que je garde sur mes genoux en lisant un bon livre. J’aime aussi glisser des cartes postales automnales sous le sous-main transparent de mon bureau : ça met tout de suite dans l’ambiance quand je passe du temps à écrire à mon ordinateur.

Et quand vient le soir, retrouver mon lit et ma couverture chauffante, ça n’a pas de prix !

Citrouilles, chocolats et compagnie 🎃

Chez nous, en octobre, une belle citrouille trône dans le salon. Avant ça, je regarde ma fille et son père la creuser avec un sérieux digne d’un chantier d’archéologie. En général, ma fille aime aussi organiser un goûter d’Halloween à la maison avec quelques copines, alors j’aime acheter de la déco et des bonbons pour l’occasion.

Il y a aussi les chocolats (qui disparaissent mystérieusement plus vite à cette saison, je me demande pourquoi…), les romans, les films et les séries qui se passent en automne, et bien sûr la perspective de mon anniversaire en octobre.

Le vrai spectacle de l’automne et des souvenirs

Et puis, il y a mon chien. Lui, il ne se soucie pas du froid, des manteaux ou de la circulation sanguine. Il court dans les feuilles mortes comme si c’était la plus belle invention de l’humanité. Rien que pour ça, je me dis que l’automne vaut largement la peine. Bon, en revanche, il déteste la pluie. Alors, quand celle-ci tombe, il se pelotonne sur son tapis et j’aime le regarder dormir.

Bref, malgré la spasticité, les pieds gelés et les manteaux tyranniques, je choisis de savourer les petits plaisirs de la saison. Parce qu’au fond, ce sont eux qui réchauffent le mieux.

C’est étrange en fait, car d’aussi loin que je me souvienne, l’automne a toujours été pour moi une saison triste et nostalgique. Je n’ai jamais aimé le froid, la pluie, la nuit qui tombe tôt et le jour qui se lève plus tard. J’ai des souvenirs d’enfance, en centre de rééducation ou à l’hôpital, seule en fin de journée avec la nuit pour unique compagnie. Et cette ambiance me donnait systématiquement envie de pleurer.

Mais j’ai aussi d’autres souvenirs d’automne en compagnie de mes sœurs et de mes parents : les promenades en forêts, les chocolats chauds et le porridge devant la télé, la citrouille que l’on creusait aussi, les histoires du soir…

Alors en fait, je crois qu’aujourd’hui tout cela fait qu’au fond de moi, lorsque l’automne arrive, il reste toujours ce sentiment de tristesse ancré en moi par le traumatisme d’une enfant qui a souvent dû affronter la nuit toute seule, mais, celui-ci est quand même bien surpassé par cet autre sentiment de vouloir me sentir bien et en sécurité chez moi, créer mon petit cocon d’automne pour mieux affronter l’hiver ensuite. Surtout depuis que je suis maman. Je suis habitée par l’envie de créer des tonnes de souvenirs et de traditions à ma fille pour qu’elle les perpétue ensuite. Je veux essayer du mieux que je peux d’illuminer nos automnes et nos hivers malgré la nuit qui, comme pour me faire encore un peu peur, tombe encore et toujours trop tôt en cette période. 🍁

Et vous, vous aimez l’automne ?