La maison du bout de la plage
Il était presque midi quand Clara poussa le portail rouillé de la vieille maison d’été. Le bois du portillon avait été rongé par le sel et les années, mais il tenait encore bon. Un peu comme elle.
Derrière elle, l’océan s’étalait, vaste et bleu, étincelant sous le soleil de juillet. L’air sentait la crème solaire, les pins chauffés et les souvenirs. Clara ne venait plus souvent à Belle-Rive. Une fois par an, parfois moins. Mais cette année, quelque chose l’avait poussée à revenir.
La maison de sa tante Serena semblait l’attendre. La façade blanche écaillée, les volets bleu pâle, les hortensias en fleurs… Rien n’avait bougé. Sauf peut-être le silence, plus profond, plus vibrant. Comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle…
Inscrivez-vous pour lire cet article
S’inscrire